2019 a été marquée par une évolution positive dans le domaine de l’immobilier. Une évolution qui fut la conséquence de la stabilisation du prix immobilier et de taux d’intérêt très bas. Toutefois, la crise sanitaire liée au covid-19 a bouleversé les estimations des experts. Elle a impacté le marché de l’immobilier de bien des façons. Zoom sur la situation du marché immobilier en 2020.
L’accès au crédit immobilier est plus difficile pour les emprunteurs
Malgré des taux encore très intéressants (1,45 % en moyenne sur vingt ans), il est devenu plus difficile d’obtenir un prêt immobilier. En effet, après les recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière demandant aux banques de rendre plus restreintes les conditions d’accès à l’emprunt immobiliers, ces établissements financiers ont pris la décision d’appliquer à lettre ces recommandations.
Depuis, les banques trient au compte-gouttes les dossiers. Parmi les conditions d’octroi devenues plus difficiles, il y a : endettement de 33 % maximum, apport de 10 % au minimum, emploi en CDI, épargne en compte, aucun prêt n’est accordé sur une durée supérieure à 25 ans, tenue de compte sans accro… D’après l’Observatoire des crédits aux ménages, ces restrictions pourraient empêcher 100 000 ménages d’accéder à un crédit immobilier. Ce qui représente plus de 10 % des demandes de prêts en cours.
L’immobilier figure en tête des projets d’investissement
Si la crise a chamboulé les projets immobiliers des Français, l’investissement immobilier se trouve en tête de leurs projets d’investissement. Pour eux, l’immobilier fait figure de valeur refuge surtout en cette période post-confinement. Il faut dire que les taux du crédit immobilier restent attractifs, et que l’immobilier est le seul investissement réalisable à crédit.
D’après une enquête réalisée par le conseiller financier Le-Partenaire, 39 % des personnes interrogées n’avaient pas de projet dans le domaine de l’immobilier avant le confinement. Mais maintenant, 50 % d’entre eux se disent prêts à effectuer l’achat d’un bien immobilier. Par ailleurs, 83 % de ces futurs investisseurs désirent accéder à la propriété, ou bien acquérir une autre résidence principale. 84 % d’entre eux préfèrent acheter une maison en province.
Le secteur de l’immobilier en quête d’une reprise
S’il est vrai que l’heure est à la relance économique dans l’Hexagone, le secteur de l’immobilier n’a pas renoué avec le niveau d’activité de l’année 2019. Toutefois, on a pu remarquer qu’il y a eu des recherches en ligne importantes concernant les biens immobiliers. De plus, il y a eu des visites de biens, ainsi que des ventes qui ont été réalisées.
En outre, la crise a eu un impact bénéfique vis-à-vis de la digitalisation de la relation client et du traitement des actes. Par exemple, de nombreux Français ont regardé des vidéos de présentation de bien immobilier. Les échanges via messagerie électronique et les appels vidéo via Internet ont aussi été privilégiés par les professionnels et leurs clients. Ce sont de nouvelles habitudes qui devraient s’inscrire dans la durée et favoriser la reprise du secteur de l’immobilier.
Cependant, malgré la reprise d’activité, l’économie française est en train de connaître une des plus fortes récessions de son histoire. Le ralentissement de l’activité économique a plombé les revenus de certains ménages. Et ce, en dépit de mesures telles que le chômage partiel et les aides gouvernementales pour les travailleurs indépendants. Sans compter que la Banque de France prévoit déjà un pic du chômage à 11,5 % et une courbe supérieure à 10 % jusqu’en 2022. Alors que celle-ci était de 7,6 % au début de l’année.
Les clés de réussite de la reprise du marché de l’immobilier dépendront donc en partie de l’évolution du marché de l’emploi et de la conjoncture économique, ainsi que de la capacité d’emprunt des ménages. D’après les experts, on en saura davantage d’ici l’automne.