En 2020, la crise sanitaire a impacté la distribution de crédits immobiliers obligeant à des recommandations du ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance. En ce début d’année 2021, en raison de l’incertitude de la reprise économique, de la hausse du chômage et de l’ombre du Covid-19, il est intéressant de se pencher sur les nouvelles tendances du marché du crédit immobilier.

Des taux de prêt qui restent globalement attractifs

En 2019, les taux de crédit immobilier ont connu des baisses record, cette tendance s’infléchit au début de l’année 2020. Cette légère augmentation s’est étalée durant le premier confinement jusqu’en juillet 2020. En moyenne sur le taux mensuel, les taux sont passés de 1.11 % à 1.27 % au début de l’été. Ensuite, ils ont diminué de façon progressive jusqu’à atteindre 1,17 % en décembre, et un taux moyen de 1,20 % au dernier trimestre 2020 selon l’Observatoire Crédit Logement.

Toutefois, même si les taux de crédit immobilier sont très bas, moins d’emprunteurs ont pu en profiter. Notamment à cause des limitations fixées par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) qui a durci les critères d’obtention d’un crédit immobilier à la fin de l’année 2019 mais pour de nouveau les assouplir en décembre 2020.

Les banques demandent un apport personnel plus important des emprunteurs

Avant la crise sanitaire, les établissements financiers demandaient de moins en moins d’apport aux emprunteurs suivant les recommandations émises fin 2019 par la HCSF. Cependant la tendance change, après deux années consécutives de baisse, le montant de l’apport personnel a augmenté de 10,2 % durant l’année 2020.

Il est à noter que même si la HCSF a accepté d’assouplir ses recommandations concernant les conditions d’octroi de crédits immobiliers, de nombreuses banques continuent d’exiger un apport personnel élevé. La raison est que les banques sont soucieuses de la solvabilité de leurs potentiels clients primo-accédants.

De ce fait, elles exigent au moins un apport de 10 %, voire plus 15 % selon les profils d’emprunteurs. Ce qui équivaut à la somme induite par les droits de mutation et la garantie du crédit. D’après l’Observatoire Crédit Logement, en 2020, l’apport personnel moyen se chiffre à 46 000 euros cela représente 16,4 % du montant de l’acquisition immobilière.

Le nombre de prêts en recul en 2020

Malgré des taux d’intérêt toujours très bas, le nombre total de nouveaux crédits immobilier a reculé de 18,1 % l’an dernier. Alors qu’en 2019, le nombre de prêts avait grimpé de 5,5 %. Déjà mis à mal par la première période de confinement, le deuxième confinement a convaincu de nombreux ménages d’abandonner ou de reporter leurs projets immobiliers.

Les incertitudes liées à l’activité économique conduisent les banques à être plus sélectives. Le taux de refus des dossiers envoyés auprès des établissements bancaires est d’ailleurs passé de 5 % fin 2019 à 17 % fin 2020.

Emprunt immobilier 2021 : quelles sont les perspectives ?

Selon de nombreux experts, il ne devrait pas y avoir à craindre d’évolution concernant les taux d’intérêt. Les financements immobiliers peuvent profiter d’un taux moyen de 1,05 % sur 15 ans, de 1,25 % sur 20 ans, et de 1,45 % sur 25 ans. En ce début d’année, les taux de prêt immobilier devraient rester bas en raison d’un taux d’emprunt sur les marchés financiers très bas. Devant ces fluctuations et pour comparer les taux actuels une simulation s’impose.